Du simple tapis placé sur le dos de chevaux à la selle de cuir et veau, il y a eu un long parcours parsemé d’histoire et d’évolution. Au fil du temps, les selliers ont constamment travaillé pour améliorer la position du cavalier, le confort du cheval, mais également leur esthétique grâce aux matériaux utilisés comme la fleur ou encore la mesure et la largeur adaptées. S’intéresser à ces objets emblématiques, c’est plonger au cœur d’un savoir-faire manuel, riche et passionnant.
Les premières traces de l’usage de selles
La selle n’a pas toujours existé sous sa forme actuelle. Les premières traces archéologiques datent de l’époque romaine, où une sorte de coussin en paille était posée sur le dos du cheval pour protéger les jambes du cavalier frisant contre la sueur de ce dernier. Cependant, certaines représentations artistiques montrent que déjà au IIIe millénaire avant notre ère, lors de combats organisés entre Mésopotamiens, on reconnaît les débuts d’une selle de cheval rudimentaire construite avec des peaux animales et fixée par une série de courroies entrelacées.
La naissance de la selle romaine et ses améliorations
On trouve dès l’Antiquité des illustrations de ce que l’on appelle la selle romaine servant pour le trinqueballement de cheval. Ce type d’article en cuir, richement décoré et muni de quatre cornes suspendues à deux barres longitudinales, permettait un meilleur équilibre lors du combat ainsi qu’une fixation plus ferme de l’équipement militaire ou civile selon les circonstances.
L’influence des cultures orientales sur les selles européennes du Moyen Âge
Les contacts entre Orient et Occident permirent l’introduction de certaines innovations dans la conception des selles. Inspirées par l’esthétique des peuples arabes, les selles européennes du Moyen Âge étaient agrémentées de décorations en métal, en fleur ou en veau. De nouveaux systèmes de mesure et de largeur furent également développés pour répondre aux besoins spécifiques des cavaliers locaux.
La selle médiévale : un élément fonctionnel et social
Au-delà de sa dimension utilitaire, la selle a rapidement acquis une valeur esthétique et sociale dans la société médiévale. Posséder une belle selle confectionnée avec soin, témoignait d’un statut social élevé, et si elle était offerte en cadeau, c’était aussi un véritable signe de respect et reconnaissance. La qualité et la richesse de ses matériaux soulignaient alors l’importance accordée au prestige personnel et à la représentation publique.
La Renaissance : l’âge d’or des selliers et la recherche esthétique
À cette époque marquée par un fort désir de renouveau, les selles deviennent plus complexes dans leur construction. Les artisans sont animés d’une volonté grandissante de perfectionner tous les aspects du produit, de sa longévité à son efficacité. On met en place une large gamme de choix pour chaque étape lors la fabrication telle que le travail du cuir ou du veau, la mesure adaptée selon le cavalier, la tradition et le style.
L’apparition de différents styles d’équitation et leurs conséquences sur la selle
- La Haute École : Ce style d’équitation classique requiert une selle au siège profond reposant idéalement sur un panneau de contact aux formes arrondies. Le positionnement avancé des étrivières permet également un excellent équilibre pour mieux réaliser les figures imposées par ce type de monte.
- L’équitation baroque : La selle utilisée ici est souvent ornée de sculptures raffinées en cuir de fleur ou de veau, avec des mesures et largeurs adaptées aux différentes morphologies des chevaux ibériques. Au-delà de l’esthétisme recherché, ces selles doivent permettre un bon réglage des aides et un soutien optimal du dos du cheval.
- Le dressage moderne : Afin de faciliter cette discipline tournée avant tout vers la performance sportive, la conception de la selle a évolué vers un modèle plus léger et épuré offrant une bonne liberté de mouvement aux chevaux, ainsi qu’une meilleure répartition des forces exercées sur leur dos.
Les innovations contemporaines en matière de selle
L’effort pour améliorer la symbiose entre cavalier et monture n’a jamais cessé d’évoluer. Aujourd’hui, les selles sont conçues à partir de matériaux high-tech, assurant un poids plume et une durabilité exceptionnelle. Ces dernières années, des modèles ajustables ou entièrement sur mesure répondent aux besoins spécifiques de chaque couple équestre et prennent en compte toutes les contraintes liées au confort tant pour le cavalier que son compagnon à quatre pattes.
Les enjeux écologiques et responsabilités sociales des selliers d’aujourd’hui
Dans un contexte actuel marqué par une prise de conscience croissante des problèmes environnementaux, certains fabricants de selles ont décidé de se tourner vers des matériaux naturels et renouvelables comme le coton biologique, le bambou ou encore le liège. De plus, ces entreprises misent aussi sur une production éthique en prenant en considération l’impact social généré par leurs activités tout comme l’empreinte écologique attribuée à chacun de leurs produits.
Au fil des siècles, les selles ont connu une évolution marquante tant dans leur fabrication que dans leur esthétique. Fruit du savoir-faire artisanal et du génie humain, elles ont su s’adapter à chaque période et répondre aux besoins spécifiques des cavaliers. Du simple tapis de peau au modèle high-tech d’aujourd’hui, la selle a traversé les âges en reflétant l’évolution de notre rapport au cheval et à l’équitation themasshou.com.